Mai 2024 | Lun | Mar | Mer | Jeu | Ven | Sam | Dim |
---|
| | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | 31 | | | Calendrier |
|
| | Recueil de balades et de poèmes | |
| | Auteur | Message |
---|
Aerin Guerrière
Messages : 131 Pièces d'or : 67 Date d'inscription : 06/08/2012 Age : 26 Localisation : C'est à voir
Parchemin Officiel Age: A vue naître et mourir, est immortelle. Ville: Ville des elfes du feu, normalement... Traine beaucoup dans la forêt Spécialisation: Combat, combat à l'épée
| Sujet: Recueil de balades et de poèmes Lun 12 Nov - 21:17 | |
| Parmi tout les livres de la Terre des Fées, il en est un qui est connu de tous : Le Haldir. Signifiant "Chants", ce livre, recueil des poèmes et des balades les plus connues, fut malheureusement détruit en masse il y a plusieurs années. Il n'en reste aujourd'hui plus qu'un seul exemplaire, l'originel, cloîtré dans la bibliothèque perdue, et dont les pages vont vous être retranscrite pour la première fois depuis des années. Il ne s'agit là que des chants dont je me souviennes, et, malgré ma bonne mémoire, je crains que certains passages n'est étés légèrement modifiés. Quoi qu'il arrive, ce livre, que j'écris de mes propres mains, sera le seul les contenants à être de nouveau édité.
J'espère que ces chants vous plairont comme ils m'ont fascinés durant toute mon enfance. Aerin . | |
| | | Aerin Guerrière
Messages : 131 Pièces d'or : 67 Date d'inscription : 06/08/2012 Age : 26 Localisation : C'est à voir
Parchemin Officiel Age: A vue naître et mourir, est immortelle. Ville: Ville des elfes du feu, normalement... Traine beaucoup dans la forêt Spécialisation: Combat, combat à l'épée
| Sujet: Re: Recueil de balades et de poèmes Lun 12 Nov - 21:20 | |
| CHANSON DU SOUPER (Chantée par Erulaeriel a ses fils, souverains de jadis) Dans l'âtre, le feu est rouge, Sous le toit, il y a un lit ; Mais nos pieds ne sont pas encore las, Nous pouvons encore rencontrer derrière le tournant Un arbre soudain ou une pierre levée Que nul autre n'a vus que nous seuls. Arbre, fleur, feuille, herbe, Qu'ils passent ! Qu'ils passent ! Colline et eau sous le ciel, Passons-les ! Passons-les ! Encore derrière le tournant peut attendre Une nouvelle route ou une porte secrète, Et, bien que nous les passions aujourd'hui, Demain, nous pouvons revenir par ici Et prendre les sentiers cachés qui courent Vers la lune ou vers la soleil. Pomme, épine, noix et prunelle, Laissons-les ! Laissons-les ! Sable et pierre, étang et combe, Adieu ! Adieu ! La maison est derrière, le monde est devant, Et il y a bien des chemins à parcourir A travers les ombres jusqu'à l'orée de la nuit, Jusqu'à ce que les étoiles soient toutes allumées. Alors, monde derrière et maison devant, Nous reviendrons vers la maison et le lit. Brume et crépuscule, nuage et ombre, S'évanouiront ! S'évanouiront ! Feu et lampe, et viande et pain, Et puis au lit ! Et puis au lit !
Dernière édition par Aerin le Lun 12 Nov - 21:34, édité 3 fois | |
| | | Aerin Guerrière
Messages : 131 Pièces d'or : 67 Date d'inscription : 06/08/2012 Age : 26 Localisation : C'est à voir
Parchemin Officiel Age: A vue naître et mourir, est immortelle. Ville: Ville des elfes du feu, normalement... Traine beaucoup dans la forêt Spécialisation: Combat, combat à l'épée
| Sujet: Re: Recueil de balades et de poèmes Lun 12 Nov - 21:22 | |
| CHANT DES ELFES DES ANCIENNES FORÊTS (Une langue ancienne, ma foi forte agréable à l'oreille, que j'ai traduis ici du mieux que je pouvais.) Blanche-neige ! Blanche-neige ! Ô claire dame ! Ô Reine d'au-delà des Mers Occidentales ! Ô Lumière pour nous qui errons ici Parmi le monde des arbres entrelacés ! Gilthoniel ! Ô Elbereth ! Vifs sont tes yeux et claire ton haleine ! Blanche-neige ! Blanche-neige ! Nous chantons pour toi Dans une terre lointaine au-delà de la Mer. Ô Étoiles qui dans l'Année sans soleil Par sa lumineuse main fûtes semées, Dans les chants venteux maintenant brillante et claire Nous voyons votre floraison d'argent essaimée ! Ô Elbereth ! Gilthoniel ! Nous nous souvenons encore, nous qui demeurons Dans cette terre lointaine sous les arbres, De ta lumière stellaire sur les Mers Occidentales.
Dernière édition par Aerin le Lun 12 Nov - 22:15, édité 2 fois | |
| | | Aerin Guerrière
Messages : 131 Pièces d'or : 67 Date d'inscription : 06/08/2012 Age : 26 Localisation : C'est à voir
Parchemin Officiel Age: A vue naître et mourir, est immortelle. Ville: Ville des elfes du feu, normalement... Traine beaucoup dans la forêt Spécialisation: Combat, combat à l'épée
| Sujet: Re: Recueil de balades et de poèmes Lun 12 Nov - 21:25 | |
| CHANSON DE BAIN (Chantée par Erulaeriel) Chantons ohé ! pour le bain à la tombée du jour, Qui lave la boue et emporte la fatigue ! Rustre est celui qui ne chantera pas : Ah ! l'eau chaude est une noble chose ! Ah ! doux est le son de la pluie qui tombe Et du ruisseau qui bondit de colline en plaine, Mais meilleure que la pluie ou les ruisseaux ondoyants Est l'eau chaude qui fume et lance sa buée. Ah ! l'eau froide, on peut la verser, s'il en est besoin, Dans un gosier altéré et en être heureux assurément ; Mais meilleures sont la bière, si de boisson l'on manque, Et l'eau chaude versée le long du dos. Ah ! l'eau est belle qui jaillit haut En une source blanche sous le ciel ; Mais jamais source n'eut si doux accents Que l'eau chaude que fait rejaillir mon pied !
Dernière édition par Aerin le Lun 12 Nov - 21:34, édité 1 fois | |
| | | Aerin Guerrière
Messages : 131 Pièces d'or : 67 Date d'inscription : 06/08/2012 Age : 26 Localisation : C'est à voir
Parchemin Officiel Age: A vue naître et mourir, est immortelle. Ville: Ville des elfes du feu, normalement... Traine beaucoup dans la forêt Spécialisation: Combat, combat à l'épée
| Sujet: Re: Recueil de balades et de poèmes Lun 12 Nov - 21:27 | |
| CHANSON DE L'AUBERGE (Source Inconnue) Il est une auberge, une joyeuse vieille auberge Au pied d'une vieille colline grise, Et là, on brasse une bière si brune Que l'Homme de la Lune lui-même descendit Un soir en boire son content. Le valet d'écurie a un chat ivre Qui joue du violon à cinq cordes ; Et il fait monter et descendre son archet, Tantôt grinçant haut, tantôt ronronnant bas, Ou encore raclant au milieu. L'aubergiste entretient un petit chien Qui aime fort les plaisanteries ; Quand les convives sont en bonne forme, Il dresse l'oreille à toutes les farces Et il rit à s'en étouffer. Il ont aussi une vache cornue Aussi fière qu'une reine ; Mais la musique lui tourne la tête comme de la bière, Et lui fait agiter sa queue à touffe En dansant sur le pré. Et oh ! ces rangées de plats d'argent Et celle-là on la polit avec soin Pour le dimanche, il y en a une série spéciale, Et celle-là, on la polit avec soin Les samedis après-midi. L'Homme de la Lune buvait largement Et le chat se mit à gémir ; Un plat et une cuiller dansèrent sur la table, La vache cabriola follement dans le jardin Et le petit chien poursuivit sa queue. L'Homme de la Lune prit un autre pot Et puis il roula sa chaise ; Et là il sommeilla et rêva de bière Jusqu'à ce qu'au ciel les étoiles pâlissent Et que l'aube fût dans l'air. Alors le palefrenier dit à son chat pompette : "Les chevaux blancs de la Lune, Ils hennissent et mordillent leur mors d'argent, Mais leur maître a été se noyer l'esprit, Et la Soleil ne va pas tarder à se lever !" Aussi le chat sur son violon joua, hey-diddle-diddle, Une gigue à réveiller un mort : Il grinça et racla, et pressa le rythme, Tandis que l'aubergiste secouait l'Homme de la Lune : "Il est trois heures passée !" dit-il. Ils roulèrent lentement l'Homme le long de la colline Et là le fourrèrent dans la Lune, Pendant que ses chevaux galopaient en arrière-garde ; Et la vache vint gambader comme un cerf Et un plat accourut avec la cuiller. A présent, le violon faisait deedle-dum-deedle ; Le chien se mit à rugir, La vache et les chevaux se tinrent sur la tête ; Les hôtes bondirent tous du lit Et dansèrent sur le parquet. Avec un ping et un pong, les cordes du violon cassèrent ! La vache sauta par-dessus la Lune, Et le chien rit de tant de drôlerie, Et le plat du samedi s'en fut en courant Avec la cuiller d'argent du dimanche. La Lune ronde roula derrière la colline, Comme la Soleil levait la tête. Elle en croyait à peine ses yeux de feu ; Car quoiqu'il fît jour, à sa surprise, Tous retournèrent au lit !
Dernière édition par Aerin le Lun 12 Nov - 21:35, édité 1 fois | |
| | | Aerin Guerrière
Messages : 131 Pièces d'or : 67 Date d'inscription : 06/08/2012 Age : 26 Localisation : C'est à voir
Parchemin Officiel Age: A vue naître et mourir, est immortelle. Ville: Ville des elfes du feu, normalement... Traine beaucoup dans la forêt Spécialisation: Combat, combat à l'épée
| Sujet: Re: Recueil de balades et de poèmes Lun 12 Nov - 21:31 | |
| HISTOIRE DE L'ELFE TINUVIEL (Ancien chant des elfes des glaces, racontant l'histoire d'une elfe des glaces, immortelle, qui s'éprit d'un elfe du pays voisin, mortel.)
Les feuilles étaient longues, l'herbe était verte, Les ombelles de ciguë hautes et belles. Et dans la clairière se voyait une lumière D'étoiles dans l'ombre scintillant. Là, dansait Tinuviel Sur la musique d'un pipeau invisible, Et la lumière des étoiles était dans ses cheveux, Et dans ses vêtements miroitants. Là, vint Beren des montagnes froides Et, perdu, il erra sous les feuilles, Et où roulait la Rivière des Elfes Il marchait seul et affligé. Il regarda au travers des feuilles de ciguë Et vit, étonné, des fleurs d'or Sur la mante et les manches de la vierge, Et ses cheveux comme une ombre suivant. L'enchantement ranima ses pieds las, Sur les collines condamnés à errer ; Il poussa en avant, fort et leste, Voulant atteindre les rayons de lune étincelants. Par le lacis des bois du Pays des Elfes Elle s'enfuit, légère, sur ses pieds dansants Et le laissa, solitaire, errer encore, Dans la forêt silencieuse écoutant. Il entendit là souvent le son flottant De pieds aussi légers que la feuille de tilleul, Ou la musique sourdre sous terre, Dans les creux cachés trillant. A présent flétries gisaient les feuilles de ciguë, Et une à une avec un soupir Tombaient, susurrantes, les feuilles de hêtre Dans le bois hivernal agitées. Il la cherchait toujours, errant au loin Où les feuilles des années formaient un tapis épais, A la lumière de la lune et au rayonnement des étoiles Dans les cieux glacés frissonnant. La mante de la vierge miroitait sous la lune Comme sur un sommet élevé et lointain Elle dansait, et à ses pieds était étendue Une brume d'argent frémissant. Quand l'hiver fut passé, elle revint, Et son chant libéra le soudain printemps, Comme l'alouette qui s'élève et la pluie qui tombe Et l'eau fondante qui murmure. Il vit les fleurs elfiques jaillir A ses pieds, et de nouveau réconforté Il brûla de danser et de chanter auprès d'elle Sur l'herbe paisible. De nouveau, elle s'enfuit, mais vivement il vint. Tinuviel ! Tinuviel ! Il l'appela par son nom elfique, Et alors elle s'arrêta, écoutant. Un moment elle se tint là, Et sa voix exerça un charme sur elle : Beren vint, et le destin tomba sur Tinuviel Qui dans ses bras s'abandonna, scintillante. Comme Beren regardait dans les yeux de la vierge Parmi les ombres de ses cheveux, Il vit là scintiller comme en un miroir La lumière tremblante des étoiles aux cieux. La belle Tinuviel, L'immortelle vierge à la sagesse elfique, Sur lui répandit ses cheveux ombreux Et l'enserra de ses bras semblables à l'argent miroitant Longue fut la route que le destin leur traça, Par-dessus les montagnes rocheuses, froides et grises, Par des salles de fer et des portes obscures, Et des forêts de nuit sans lendemain. Les mers séparatrices entre eux s'étendirent, Et pourtant enfin ils se retrouvèrent une fois de plus Et, il y a longtemps, ils disparurent Dans la forêt, chantant sans tristesse.
Dernière édition par Aerin le Lun 12 Nov - 21:36, édité 1 fois | |
| | | Aerin Guerrière
Messages : 131 Pièces d'or : 67 Date d'inscription : 06/08/2012 Age : 26 Localisation : C'est à voir
Parchemin Officiel Age: A vue naître et mourir, est immortelle. Ville: Ville des elfes du feu, normalement... Traine beaucoup dans la forêt Spécialisation: Combat, combat à l'épée
| Sujet: Re: Recueil de balades et de poèmes Lun 12 Nov - 21:33 | |
| CHANSON DE TROLL ET DE TOM (Comptine pour enfants)
Troll était assis tout seul sur son siège de pierre, Il mordillait et mâchonnait un vieil os nu ; Durant des années il l'avait rongé de près, Car la viande était dure à trouver. Dans une caverne des collines il demeurait seul, Et la viande était dure à trouver. Vint Tom avec ses grandes bottes, Qui dit à Troll : « Qu'est-ce que cela, je vous prie ? Car ça ressemble au tibia de mon oncle Tim, Qui devrait être au cimetière. Voilà bien des années que Tim est parti Et je le croyais couché au cimetière. » « Mon gars, dit Troll, cet os je l'ai volé ; Mais qu'est-ce que des os qui restent dans un trou ? Ton oncle était aussi mort qu'un lingot de plomb Bien avant que j'aie trouvé son tibia. Il peut se passer d'une part pour un pauvre vieux Troll Car il n'a pas besoin de son tibia. » Dit Tom : « Je ne vois pas pourquoi des gens comme toi Sans demander permission iraient se servir Des quilles ou des tibias du parent de mon père, Alors passe- moi ce vieil os ! Quoique mort, il lui appartient ; Alors, passe-moi ce vieil os ! » « Pour un peu, dit Troll avec une grimace, Je te mangerais aussi et rongerais tes tibias. Un bout de viande fraîche descendrait avec délice ! Je vais faire sur toi mes dents, maintenant. Je suis fatigué de ronger de vieux os et peaux ; J'ai envie de dîner de toi maintenant. » Mais juste comme il pensait son dîner pris, Il vit que ses mains n'avaient rien saisi. Avant qu'il pût y songer, Tom se glissa derrière Et lui donna de la botte pour lui apprendre. Un coup de botte sur le séant, se dit Tom, Serait une bonne façon de lui apprendre. Mais plus durs que la pierre sont la chair et l'os D'un Troll assis seul dans les collines. Autant donner de la botte à la racine de la montagne, Car le séant d'un Troll ne la sent pas. Le vieux Troll rit en entendant Tom grogner, Et il sut que ses pieds le ressentaient. La jambe de Tom est boiteuse depuis qu'il est rentré chez lui. Et son pied sans botte est estropié durablement ; Mais Troll ne s'en soucie pas; et il est toujours là Avec l'os qu'il a chipé à son propriétaire. Le séant du vieux Troll est toujours le même, Et l'os qu'il a chipé à son propriétaire. | |
| | | Aerin Guerrière
Messages : 131 Pièces d'or : 67 Date d'inscription : 06/08/2012 Age : 26 Localisation : C'est à voir
Parchemin Officiel Age: A vue naître et mourir, est immortelle. Ville: Ville des elfes du feu, normalement... Traine beaucoup dans la forêt Spécialisation: Combat, combat à l'épée
| Sujet: Re: Recueil de balades et de poèmes Lun 12 Nov - 21:37 | |
| CHANT GUERRIER, D'ORIGINE CHANT MARIN
Eärendil était un marin Qui demeurait en Arvernien ; Il construisit un bateau d'arbres abattus A Nimbrethil pour naviguer ; Les voiles, il les tissa de bel argent, D'argent étaient faits les fanaux, La proue était en forme de cygne, Et la lumière s'étendait sur ses bannières. De l'armure des anciens rois, D'anneaux attachés par des chaînes il s'arma ; Son brillant bouclier de runes était gravé Pour détourner de lui toutes blessures et tout mal ; Son arc était de corne de dragon, Ses flèches taillées dans l'ébène, D'argent était son haubergeon, Son fourreau de calcédoine ; Vaillante était son épée d'acier, D'adamantite était son haut casque, Un plumet d'aigle couronnait son cimier, Sur sa poitrine brillait une émeraude. Sous la lune et sous les étoiles Il erra loin des rives nordiques, Désorienté sur des chemins enchantés Au-delà des jours des terres mortelles. Du grincement de la Glace Resserrée Où l'ombre s'étend sur les collines gelées, Des chaleurs infernales et des déserts brûlants Il se détourna en hâte, et vagabondant encore Sur les eaux sans étoiles, égaré au loin, Enfin il aboutit à la Nuit du Néant ; Il passa sans jamais apercevoir La rive brillante ni la lumière qu'il cherchait. Les vents de la colère vinrent l'entraîner ; Aveuglément, dans l'écume il s'enfuit De l'ouest à l'est, et sans but, Sans avant-courriers, vers son pays en hâte il revint. Là, la volante Elwing vint à lui Et la flamme fut dans les ténèbres allumée ; Plus brillant que l'éclat du diamant Était le feu sur son collier. Sur lui, elle fixa le Silmaril Et de la vivante lumière elle le couronna ; Alors, intrépide, le front ardent, Il tourna sa proue ; et dans la nuit De l'Autre Monde au-delà de la Mer, Là, forte et libre, une tempête se leva, Un vent puissant à Tarmenel ; Par des chemins rarement suivis par un mortel Il porta son navire d'un souffle mordant Comme la puissance de la mort, en détresse Par les mers grises et de longtemps délaissées : De l'est à l'ouest il disparut. Par la Nuit Éternelle il fut ramené Sur les flots noirs et grondants Qui couraient sur des lieues sans lumière et des rives effondrées, Noyées dès avant le commencement des Jours, Jusqu'à ce qu'il entendît sur des grèves de perle Où finit le monde, la musique, Où les vagues toujours écumantes Roulent l'or jaune et les pâles joyaux. Il vit s'élever la Montagne silencieuse Où le crépuscule s'étend sur les genoux De Valinor, et il aperçut Eldamar Loin au-delà des mers. Vagabond échappé à la nuit, Au havre blanc il parvint enfin, À la demeure elfique, la verte et belle, Où l'air est vif, où pâles comme le verre Sous la colline d'Ilmarïn, Brillantes dans une vallée abrupte, Les tours aux lampes éclairées de Tirion Se reflètent dans le Lac des Ombres. Il abandonna là son errance, Et ils lui apprirent des mélodies, Et les sages lui contèrent d'anciennes merveilles, Et des harpes d'or ils lui apportèrent. De blanc elfique ils le vêtirent, Et sept lumières ils envoyèrent devant lui, Tandis que, par le Calacirian, Vers la terre cachée et abandonnée il allait. Il arriva aux châteaux éternels Où brillantes tombent les années innombrables, Et où éternellement règne le Roi Ancien, À Ilmarïn sur la montagne escarpée ; Et des mots inconnus furent alors prononcés Sur la race des Hommes et celle des Elfes, Des visions d'au-delà du monde lui furent montrées, Interdites à ceux qui y demeurent. Un navire neuf alors ils lui construisirent De mithril et de verre elfique, À la brillante proue, point de rame dorée ; Aucune voile ne portait son mât d'argent : Le Silmaril comme lanterne Et bannière brillant d'une vivante flamme Pour luire par Elbereth elle-même Fut fixée, qui vint là, Et des ailes immortelles pour lui fabriqua ; Elle établit pour lui un destin immortel Pour naviguer dans les cieux sans rivages Et venir derrière la Soleil et la lumière de la Lune. Des hautes collines d'Everevens Où doucement coulent les sources d'argent, Ses ailes le portèrent, lumière errante, Au-delà du puissant Mur de la Montagne. Du bout du monde alors il se détourna, Et brûla de nouveau de trouver, loin de là, Son pays, en voyageant par les ombres, Et flambant comme une étoile insulaire Haut en dessus des brumes il vint, Flamme lointaine devant la Soleil, Merveille avant l'éveil de l'aurore Où, grises, coulent les eaux de Norlande. Par-dessus la Terre du Milieu il passa Et il entendit enfin les pleurs de douleur Des femmes et des vierges elfiques Dans les Temps Anciens, au temps jadis. Mais sur lui régnait un destin puissant, Jusqu'à la disparition de la Lune : passer, étoile en orbite, Sans plus jamais demeurer Sur nos rivages où sont les mortels ; À jamais héraut en une mission sans repos, Portant au loin sa brillante lumière, Flammifer de l'Ouistrenesse. | |
| | | Aerin Guerrière
Messages : 131 Pièces d'or : 67 Date d'inscription : 06/08/2012 Age : 26 Localisation : C'est à voir
Parchemin Officiel Age: A vue naître et mourir, est immortelle. Ville: Ville des elfes du feu, normalement... Traine beaucoup dans la forêt Spécialisation: Combat, combat à l'épée
| Sujet: Re: Recueil de balades et de poèmes Lun 12 Nov - 21:38 | |
| CHANT D'ADIEU À tout ce que j'ai vu, Aux fleurs des prés et aux papillons, Assis près du feu, je pense Des étés passés ; Aux feuilles jaunes et aux filandres Des automnes qui furent Avec la brume matinale, le soleil argenté Et le vent dans ma chevelure. Assis près du feu, je pense À ce que sera le monde Quand viendra l'hiver sans printemps Que je ne verrai jamais. Car il y a tant de choses encore Que je n'ai jamais vues : Dans chaque bois à chaque printemps, Il y a un vert différent. Assis près du feu, je pense Aux gens d'il y a longtemps Et aux gens qui verront un monde Que je ne connaîtrai jamais. Mais tout le temps que je suis à penser Aux temps qui furent jadis, Je guette les pas qui reviendront Et les voix à la porte. | |
| | | Aerin Guerrière
Messages : 131 Pièces d'or : 67 Date d'inscription : 06/08/2012 Age : 26 Localisation : C'est à voir
Parchemin Officiel Age: A vue naître et mourir, est immortelle. Ville: Ville des elfes du feu, normalement... Traine beaucoup dans la forêt Spécialisation: Combat, combat à l'épée
| Sujet: Re: Recueil de balades et de poèmes Lun 12 Nov - 21:41 | |
| CHANT DE GUERRE (Parlant de l'ancien temps. Chanté et par les elfes du feu et par les fées des souterrains durant la grande guerre les opposants aux armées des tunnels) Le monde était jeune et les montagnes vertes. Aucune tache encore sur la Lune ne se voyait, Aucun mot n'était apposé sur les rivières ou les pierres, Quand Durïn s'éveilla et marcha solitaire. Il nomma les collines et les combes sans nom, Il but l'eau des puits jusqu'alors non goûtée ; Il se baissa et regarda dans le Lac du Miroir Et vit apparaître une couronne d'étoiles, Comme des joyaux sur un fil d'argent, Au-dessus de l'ombre de sa tête. Le monde était beau, les montagnes altières Aux Jours Anciens d'avant la chute De puissants rois en Nargothrond Et en Gondolïn, qui maintenant Au-delà des Mers Occidentales ont disparu ; Le monde était beau en l'Ère de Durïn. Roi il était sur un trône ciselé Dans des salles de pierre aux mille piliers, Aux voûtes d'or et au sol d'argent, Avec, sur la porte, les runes de la puissance. La lumière du soleil, des étoiles et de la lune En d'étincelantes lampes dans le cristal taillées, Jamais obscurcie par les nuages ou les ombres de la nuit, Brillait toujours là, belle et éclatante. Là, le marteau sur l'enclume frappait, Là, le ciseau clivait, et le graveur écrivait ; Là, était forgée la lame et fixée la garde; L'excavateur creusait, le maçon bâtissait. Là, étaient accumulés le béryl, la perle et la pâle opale, Et le métal forgé comme les écailles du poisson, Le bouclier et le corselet, la hache et l'épée, Et les lances brillantes. Inlassables étaient alors les gens de Durïn ; Sous les montagnes la musique s'éveillait ; Les harpistes jouaient de la harpe ; les ménestrels chantaient, Et aux portes les trompettes sonnaient. Le monde est gris, les montagnes sont vieilles ; Le feu de la forge est d'un froid de cendre ; Nulle harpe n'est pincée, nul marteau ne frappe : Les ténèbres règnent dans les salles de Durïn ; L'ombre s'étend sur son tombeau En la Moria, à Khazad-dûm. Mais encore les étoiles noyées apparaissent Dans le sombre Lac du Miroir privé de vent ; Là gît sa couronne dans l'eau profonde, Jusqu'à ce que Durïn du sommeil se réveille. | |
| | | Aerin Guerrière
Messages : 131 Pièces d'or : 67 Date d'inscription : 06/08/2012 Age : 26 Localisation : C'est à voir
Parchemin Officiel Age: A vue naître et mourir, est immortelle. Ville: Ville des elfes du feu, normalement... Traine beaucoup dans la forêt Spécialisation: Combat, combat à l'épée
| Sujet: Re: Recueil de balades et de poèmes Lun 12 Nov - 21:42 | |
| CHANSON DE LA VIERGE NIMRODEL (chant des elfes de la terre en langage Ouestrien, que j'ai traduis pour vous.) Il était jadis une vierge elfique, Étoile brillant de jour : Son blanc manteau était d'or bordé, Ses chaussures gris d'argent. Une étoile était posée sur son front, Une lumière sur ses cheveux, Comme le soleil sur les rameaux d'or En Lorien la belle. Ses cheveux étaient longs et ses bras blancs ; Belle et libre était-elle ; Et dans le vent elle allait aussi légère Que la feuille de tilleul. Au bord des cascades de la Nimrodel, Près de l'eau claire et fraîche, Sa voix tombait comme une chute d'argent Dans la mare brillante. Où maintenant elle erre, nul ne le sait, A la lumière du soleil ou dans l'ombre ; Car perdue fut jadis Nimrodel Et dans les montagnes isolées. La nef elfique dans le havre gris Sous le vent de la montagne Bien des jours l'attendit Au bord de la mer rugissante. Un vent nocturne dans les terres du Nord Se leva, et haut il cria, Et mena le navire des rives elfiques Au travers des flots mouvants. Quand vint la terne aurore, la terre était perdue, Les montagnes plongeaient grises Au-delà des vagues gonflées qui lançaient Leurs panaches d'écume aveuglante. Amroth vit la rive évanescente A présent basse derrière la houle, Et il maudit le perfide navire qui l'emportait Loin de Nimrodel. Jadis il était un Roi Elfe, Un seigneur de l'arbre et des vallons, Quand d'or étaient les rameaux printaniers Dans Lothlorien la Belle. Du mât à la mer, on le vit s'élancer Comme la flèche de la corde, Et plonger dans l'eau profonde Comme la mouette en vol. Le vent était dans ses cheveux flottants, Sur lui brillait l'écume ; De loin, ils le virent fort et beau S'en aller, glissant tel un cygne. Mais de l'Ouest n'est venu aucun message Et sur la Rive Citérieure Nulle nouvelle n'ont plus jamais entendu Les Elfes d'Amroth. | |
| | | Aerin Guerrière
Messages : 131 Pièces d'or : 67 Date d'inscription : 06/08/2012 Age : 26 Localisation : C'est à voir
Parchemin Officiel Age: A vue naître et mourir, est immortelle. Ville: Ville des elfes du feu, normalement... Traine beaucoup dans la forêt Spécialisation: Combat, combat à l'épée
| Sujet: Re: Recueil de balades et de poèmes Lun 12 Nov - 21:45 | |
| CHANT D'AFFLICTION DES ROIS DU FEU ET DES SOUTERRAINS (En hommage au magicien qui donna sa vie pour sauver leurs deux peuples, permettant ainsi la victoire) Quand le soir dans la Comté était gris, Ses pas sur la colline résonnèrent ; Avec l'aurore il s'en alla Pour un long voyage sans dire mot. De la Terre Sauvage à la rive occidentale, Par antres de dragons et porte cachée, Du désert nordique à la colline méridionale Et par les sombres bois, il erra à son gré. Par antres de dragons et porte cachée, Avec la Fée et les Elfes, les Elfes et les Hommes, Avec les mortels et les immortels, Avec l'oiseau sur la branche et la bête dans sa tanière, En leur propre langue secrète il paria. Une mortelle épée, une main guérisseuse, Un dos courbé sous son fardeau ; Une voix de trompette, un brandon ardent, Un pèlerin las sur la route. Seigneur de sagesse sur son trône il siégeait, Vif à la colère, rapide au rire ; Vieillard au chapeau bossué Qui s'appuyait sur un bâton épineux. Il se tenait seul sur le pont Défiant le Feu et l'Ombre ensemble Son bâton sur la pierre fut brisé, A Khazad-dûm périt sa sagesse. | |
| | | Aerin Guerrière
Messages : 131 Pièces d'or : 67 Date d'inscription : 06/08/2012 Age : 26 Localisation : C'est à voir
Parchemin Officiel Age: A vue naître et mourir, est immortelle. Ville: Ville des elfes du feu, normalement... Traine beaucoup dans la forêt Spécialisation: Combat, combat à l'épée
| Sujet: Re: Recueil de balades et de poèmes Lun 12 Nov - 21:49 | |
| CHANSON DES VAGABONS (d'origine elfique et chantée autrefois tout le long du Grand Fleuve.) L'homme: Lorsque le Printemps déroulera la feuille du hêtre m que la sève sera dans la branche, Lorsque la lumière sera sur la rivière de la forêt sauvage et le vent sur le front ; Lorsque le pas sera allongé, la respiration profonde et vif l'air de la montagne, Reviens vers moi! Reviens vers moi et dis que ma terre est belle ! La femme : Lorsque le Printemps sera venu sur le clos et les champs, et que le blé sera en herbe, Lorsque la floraison, brillante neige, couvrira le verger ; Lorsque l'averse et le Soleil sur la Terre de fragrance empliront l'air, Je m'attarderai ici, et ne viendrai pas, car ma terre est belle. L'homme : Lorsque l'Été s'étendra sur le monde, et que dans un midi d'or Sous la voûte de feuilles endormies se dérouleront les rêves des arbres ; Lorsque les salles de la forêt seront vertes et fraîches, et que le vent sera à l'ouest ; Reviens vers moi ! Reviens vers moi et dis que ma terre est la meilleure ! La femme : Lorsque l'Été chauffera le fruit suspendu et de son ardeur brunira la baie ; Lorsque la paille sera d'or et l'auricule blanche, et qu'à la ville arrivera la moisson ; Lorsque le miel coulera et la pomme gonflera, malgré le vent à l'ouest, Je m'attarderai ici sous le Soleil, parce que ma terre est la meilleure. L'homme : Lorsque viendra l'Hiver, l'Hiver sauvage qui tuera colline et forêt ; Lorsque les arbres tomberont et que la nuit sans étoiles dévorera le jour sans soleil ; Lorsque le vent sera à l'est mortel, alors dans la cinglante pluie, Je te chercherai et t'appellerai ; je reviendrai vers toi ! La femme : Lorsque viendra l'Hiver et que les chants finiront ; lorsque les ténèbres tomberont enfin ; Lorsque sera brisé le rameau stérile, et que seront passés la lumière et le labeur ; Je te chercherai, et je t'attendrai, jusqu'à ce que nous nous rencontrions de nouveau ; Ensemble nous prendrons la route sous la cinglante pluie ! L'homme : Ensemble nous prendrons la route qui mène jusqu'à l'Ouest, Et au loin nous trouverons une terre où nos deux cœurs pourront avoir le repos. | |
| | | Aerin Guerrière
Messages : 131 Pièces d'or : 67 Date d'inscription : 06/08/2012 Age : 26 Localisation : C'est à voir
Parchemin Officiel Age: A vue naître et mourir, est immortelle. Ville: Ville des elfes du feu, normalement... Traine beaucoup dans la forêt Spécialisation: Combat, combat à l'épée
| Sujet: Re: Recueil de balades et de poèmes Lun 12 Nov - 21:55 | |
| CHANT (Chanson personnelle)
Je me permet d'ajouter cette chanson de ma composition, qui m'a jadis permis de vivre de grande bataille sans peur et avec fierté. J'espère que vous l’apprécierez
La maison est derrière le monde est devant Nombreux sentiers ainsi je prend A travers l'Ombre Jusqu'à la fin de la nuit Jusqu'à la dernière étoile qui luit... Brumes et mirages Noyés dans l'obscurité... Tout va se mêler... Ohohoo Tout va.... se mêler. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Recueil de balades et de poèmes | |
| |
| | | | Recueil de balades et de poèmes | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |